Une bibliothèque dans une tablette - Interview de Denis Zwirn

/ Interview - écrit par Guillom, le 14/03/2013

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On voit fleurir sur Internet de plus en plus de librairies de livres numériques. Avec plus de 100 000 titres de toutes catégories, et récemment des bandes dessinées, Numilog est une librairie. Son PDG, Denis Zwirn, nous en dit plus sur le livre numérique.

Pourquoi digitaliser la BD ?

Notre vocation est de proposer tous les titres de livres, donc je pourrais y répondre en disant simplement que la BD est une catégorie de livres. Le numérique ne fait pas d’exception dans les goûts des lecteurs lorsqu’ils lisent sur leur tablette ou leur PC. Mais, plus spécifiquement, depuis de nombreuses années, on sait que c’est la BD qui est un des types d’ouvrage les plus demandés, en particulier parce que ça correspond bien au public des amateurs de nouvelles technologies et de notre côté parce que ça rend bien sur les écrans. Donc c’est une valeur ajoutée qu’apporte le numérique à la BD, encore plus peut-être que pour d’autres formes de littérature.

Est-ce plus difficile de traiter une BD qu’un livre ?

La fabrication et la numérisation nécessitent effectivement un soin particulier. C’est un petit peu plus difficile que pour un roman. Mais la plus grande difficulté ce sont les logiciels qui permettent d’afficher les images numérisées, des rendus de lecture. C’est pourquoi nous avons développé une gamme d’applications qui permettent pour un fichier de le rendre à l’écran d’une manière agréable avec des fonctionnalités de lecture agréables. Mais nous ne sommes pas une société de technologies. Le cœur de notre métier, c’est de vendre des livres, les applications sont seulement nécessaires pour que les gens qui achètent des ouvrages puissent les lire dans des conditions satisfaisantes. Après nous avons besoin de la technologie pour diffuser et développer la lecture.

Quelles sont les technologies utilisées ?

Appliquées à plusieurs niveaux : il y a le format des livres, qui sont des fichiers particuliers pour avoir un bon rendu numérique. Ce sont souvent des formats qu’on appelle IPUB, qui est le standard du métier. En BD, on fait du epub « fixed layout », qui permet de figer une mise en page comme le permet le PDF. Du point de vue des technologies de lecture, il s’agit surtout des environnements mobiles. Donc aujourd’hui nos applications sont disponibles aussi bien chez Apple, Androïd ou Windows 8.

Comment se créent les partenariats avec les maisons d’édition ?

Nous sommes libraires. L’éditeur recherche, comme dans le monde physique du livre, des diffuseurs pour pouvoir maximiser les ventes de leurs titres et de leurs catalogues. Dans certains cas, l’éditeur peut venir à nous en recherche de points de vente. De notre côté, nous pouvons identifier des catalogues qui nous intéressent et donc nous allons nous-mêmes à la rencontre d’éditeurs dans le but de faire croître notre catalogue le plus possible et passer des accords de diffusion avec le plus d’éditeurs possibles. La rencontre et la démarche s’effectuent dans les deux sens.

Un dernier mot ?

Le numérique va permettre aux lecteurs d’avoir une nouvelle vision sur leurs BD avec des fonctionnalités en plus comme le zoom, la simple page, la double page ou la possibilité d’emmener avec eux des dizaines, voire des centaines de BD, le tout dans leur tablette.