Les objets connectés divisent la science

/ Actualité - écrit par Sylvain, le 01/07/2019

Tags : objets internet connectes donnees applications scientifiques ido

L'IoT (Internet of Things) est un sujet qui est devenu très à la mode. C'est un sujet d'admiration (oh, regarde ma serrure connectée), c'est un sujet de moquerie (oh, regarde la serrure connectée du voisin), mais c'est aussi un sujet sur lesquels tous les scientifiques ne sont pas d'accord...

L'IoT (Internet of Things) est un sujet qui s'immisce dans tous les domaines. Impossible de concevoir sa maison ou ses locaux d'entreprise sans y avoir recours, impossible de gérer un parking sans tracking et apparemment, impossible d'être en bonne santé sans compteur de pas, sans contrôleur du rythme cardiaque, sans "améliorateur" de performances sportives, etc, etc.

Même si ça vous semble pour le moins, bizarre, exagéré ou extravagant, ça existe !

Les objets connectés envahissent le milieu médical et les scientifiques se posent la question de savoir si c'est un bien ou un mal. Ainsi, les chercheurs de l’Institut de Psychologie de l’Université de Lausanne se sont interrogés sur le sujet et dans la publication de leur conclusion, ils constatent que les scientifiques, les médecins et la population en général sont effectivement divisés ; certains penchant pour une utilisation bénéfique des objets connectés et les autres se positionnant contre.

Ces chercheurs répertorient les utilisateurs d'objets connectés en différentes "espèces" :

  • Les malades chroniques : notent régulièrement leurs symptômes et le fonctionnement de leurs organes vitaux.
  • Les sportifs : établissent des diagrammes en vue d'améliorer leurs performances.
  • L'individu lambda : suit sa perte de poids, tente de mieux dormir, évalue sa vitalité de femme enceinte.
  • Les obsédés : surveillent sans cesse, toutes leurs activités et les conséquences sur leur santé.

Et ceux qui ne se sentent pas concernés, ils sont malades ? Il faudrait (peut-être) qu'ils se connectent pour le savoir ?

Surveiller ses activités physiques, son sommeil, son alimentation, bref les actions du quotidien de chacun a certainement pour effet de "chasser le naturel". Si l'on va plus loin, cette surveillance va devenir obsédante !

Que se passe-t-il dans un moment d'intimité si l'un des deux partenaires affiche les résultats de sa performance ?

On comprend mieux ceux qui sont contre les objets connectés qui prennent des mesures !

Deux tendances qui s'opposent sont mises en avant dans la publication des chercheurs de Lausanne et dans la presse scientifique en général.

La vision positive de ceux qui mettent de l'espoir dans les technologies digitales. Cette partie des scientifiques pensent que les objets connectés sont utilisés pour aider chaque individu à connaître mieux son corps et la façon dont il fonctionne. Et la vision négative de scientifiques qui expriment des réserves face aux objets et boutons connectés (par exemple via le réseau LoRa, standard de communication pour l'IoT), annonçant que le bon fonctionnement du corps ne peut pas être analyser uniquement à partir de chiffres, de courbes et de statistiques, sans tenir compte d'une certaine dimension humaine.

Difficile de se faire sa propre idée…

En effet, les scientifiques publient qu'ils n'ont pas trouvé de juste milieu "…le corps humain pourrait être mesuré, ajusté, programmé, contrôlé par les technologies, que cela soit espéré ou redouté".

Le risque que l'on peut retenir c'est celui de devenir accro et obsédé au point de ne plus pouvoir se passer des objets connectés en termes de médecine. Il serait alors possible de changer ses habitudes si les résultats obtenus ne sont pas positifs au sens où nous l'entendons mais aussi, de mettre en péril ses relations et son entourage en imposant un mode de fonctionnement qu'ils ne puissent pas accepter, ni même comprendre !